Saviez-vous que l’option tarifaire Heures Pleines / Heures Creuses n’était presque jamais rentable ? Même pour les gros consommateurs d’électricité ? Et pourtant, sur le sujet, les fournisseurs d’énergie gardent le silence. Un silence à prix d’or ? L’ampleur du pot aux roses s’élève à 450 Millions d’euros… Alors chez Plüm énergie, au contraire, on a décidé de prendre la parole… et d’agir !
Dans cet article, on vous explique pourquoi le bon plan des heures creuses a tourné court, pourquoi personne ne dit rien, et comment nous avons développé un outil qui permet de savoir, en un instant, quelle tarification convient le mieux à votre foyer.
Aux origines d’un concept…
Les heures creuses, au départ, c’était une idée pleine de bon sens.
Car gérer le réseau d’électricité, ça donne du fil à retordre ! La demande varie selon plusieurs facteurs difficiles à prévoir, comme la météo, mais aussi, surtout, les heures de la journée… Les Français consomment beaucoup en soirée, mais presque pas la nuit. Et s’il est possible de réguler plus ou moins la production d’énergie, il n’est pas pensable de mettre en sommeil toutes les centrales entre minuit et cinq heures du matin. L’électricité superflue peut éventuellement être stockée (par exemple dans des centrales de pompage-turbinage) ou exportée, mais ce n’est pas toujours possible…
Alors les fournisseurs ont cherché des moyens pour “lisser la consommation” des ménages… Et c’est là qu’ils inventèrent les heures creuses. L’idée ? Faire varier le prix de l’électricité selon l’offre et la demande ; la vendre plus cher quand la demande est maximum, moins chère quand elle est minimum.
C’est un peu le principe de la carotte et du bâton. Et ça marche, puisqu’un foyer sur deux s’est laissé séduire par cette formule qui promettait, en échange de quelques efforts, une réduction significative de la facture énergétique.
Sauf que…
L’ampleur du pot aux roses : 450 millions d’euros
Depuis quelque temps déjà, de nombreux spécialistes doutent.
Chez Plüm énergie aussi, nous savions que les heures creuses n’étaient plus si avantageuses… On avait d’ailleurs prévenu beaucoup de nos clients : notre premier engagement, c’est la transparence. C’est pourquoi, nous avons toujours fait de notre mieux pour leur donner une information claire, et les orienter vers l’option la plus rentable.
Surtout qu’un changement de tarification engage les consommateurs et consommatrices sur une durée d’un an minimum¹ : c’est donc un choix qui ne se fait pas à la légère !
Mais nous sommes têtus et nous avons décidé de mobiliser toutes les statistiques dont nous disposions pour analyser la situation. …
Et tout à coup vint le 19 septembre. Une énième discussion sur le sujet. Vincent, président de Plüm énergie, refait des calculs sur son ordinateur à statistiques. Il écarquille les yeux puis recommence. Et pourtant. Le résultat se vérifie : pour 85% des clients ayant fait le choix des heures creuses, le tarif n’est plus rentable. Autrement dit, si l’on prend en compte les deux options tarifaires, près d’un Français sur deux payerait l’électricité trop cher !
Pourquoi les fournisseurs d’électricité font-ils semblant de ne rien voir ? Il suffirait pourtant de prévenir la clientèle… D’autant que trois quarts des Français sont équipés d’un compteur Linky – dans ce cas, le changement de tarif est complètement gratuit et peut se faire à distance.
Pour comprendre, Vincent poursuit ses calculs.
Puisqu’un foyer sur deux fonctionne avec le tarif heures pleines / heures creuses… Et si chacun d’entre eux perd entre 30€ et 50€ par an… Alors les Français·es payent chaque année 450 millions d’euros en trop ! Une belle somme, quand on sait que trois acteurs seulement se partagent au moins 95% du marché national : EDF, Engie et Total Direct Energie.
Bref. Économiquement, personne n’a intérêt à ce que les choses changent… sauf les consommateurs et consommatrices, en bout de ligne.
Si vous souhaitez passer au tarif Base, découvrez l’offre de Plüm énergie.
Comment en est-on arrivé là ?
Si les choses ont mal tourné, c’est en partie à cause de phénomènes que les fournisseurs d’énergie ne pouvaient pas prévoir quand ils ont inventé le système des heures creuses.
D’abord, l’environnement technologique a évolué. De nos jours le gros électroménager s’avère beaucoup moins énergivore : un lave linge consomme 30% d’électricité en moins qu’il y a vingt ans, tandis qu’un lave-vaisselle moderne utilise moitié moins d’eau (et 80 % de l’énergie consommée par un lave-vaisselle sert à chauffer l’eau). Au contraire, nombre d’appareils très gourmands envahissent notre quotidien : écrans géants, électronique, thermomix en cuisine et tapis de running à l’étage… Par conséquent, il est de plus en plus difficile pour un foyer lambda de décaler une part significative de sa consommation en heures creuses.
Mais ce n’est pas tout. Car les tarifs eux-mêmes ont évolué. Plus précisément, le tarif réglementé de vente (TRV) a changé, notamment l’équilibre entre les options “base” et “heures plein / heures creuses” – surtout depuis 2016… Que s’est-il passé ?
Depuis toujours, ces tarifs sont strictement encadrés par l’État. Cela garantit aux Français de payer “le véritable coût” de l’électricité – calculé selon des méthodes complexes… Aujourd’hui, bien que le marché de l’électricité soit ouvert, 97% des clients d’EDF sont toujours au TRV et de nombreux fournisseurs alternatifs continuent d’utiliser le TRV comme référence.
Mais en 2016, la CRE a fait évoluer son mode de calcul pour mieux coller à la réalité des coûts, et notamment, selon notre compréhension, ceux induits par la “thermosensibilité” et les besoins de capacité en pointe, c’est-à-dire au coût du chauffage électrique. Les gros consommateurs (celles et ceux qui se chauffent à l’électrique surtout) ont naturellement vu leur facture augmenter par rapport aux autres consommateurs. C’est justement chez ces gros consommateurs que l’on trouve la majorité des clients “heures pleines / heures creuses”, alors même qu’on ne peut pas se permettre de couper le chauffage en journée quand l’hiver est rude…
Bref. Depuis 2016, la proportion de clients mal tarifés explose littéralement car pour eux le tarif Base est devenu plus intéressant que leur tarif Heures pleines / Heures creuses.
Jusqu’à quand ?
Poids plume et volonté de fer !
Bien sûr chez Plüm énergie, après avoir découvert l’ampleur du problème, nous étions tentés de renverser la table et (à notre petit niveau) de crier au scandale ! Mais une petite voix nous faisait aussi douter : fallait-il vraiment jeter le bébé avec l’eau du bain ? Après-tout, au départ, le système des heures creuses était une bonne idée, ayant vraiment permis une distribution plus efficace de la production électrique…
Et puis, le 2 novembre dernier, le magazine 60 Millions de Consommateur publie un article sur ce sujet. En substance, leur analyse rejoint la nôtre (bien que nos calculs soient un peu plus précis). C’est la première fois qu’un média dénonce le système des heures creuses de manière si frontale. Et pourtant : la charge passe relativement inaperçue dans les autres médias… Mais elle a, sur nous, l’effet d’un électrochoc. Nous décidons de prendre la parole et d’agir, au-delà du cercle restreint de nos clients.
C’est pourquoi nous avons décidé de partager, largement, un outil sur lequel notre équipe travaille depuis un mois jour et nuit : une petite application web qui permet de vérifier, en quelques clics, si le système des heures creuses est vraiment avantageux pour vous… ou pas ! Ce calculateur est gratuit et sans engagement : faites le test ! Pour connaître votre résultat, vous n’aurez besoin que de l’identifiant de votre compteur électrique (le fameux point de livraison). Si vous possédez un compteur Linky communiquant, le calculateur aura ainsi via le service public les données nécessaires pour analyser la rentabilité de vos heures creuses.
Surtout, nous préparons déjà la seconde phase – l’avenir des heures creuses, sous une autre forme, avec d’autres tarifs, plus adaptés à notre époque…
Bref, nous travaillons sur une nouvelle offre. On espère qu’elle fera des étincelles bien au-delà de notre petite entreprise… Vous éclairer c’est bien, vous aider à avoir un tarif éclairé, c’est mieux !
On vous en dit plus très bientôt !
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¹ Pour éviter les comportements optimisateurs qui compliqueraient la gestion de son réseau de distribution, Enedis limite les changements entre les options tarifaires “heures pleines / heures creuses” et “base” à une fois par an.