paysage avec fumée d'usine dans le ciel

Empreinte carbone, comment la réduire ?

Ah, le carbone ! Tout un poème de contradictions… Le carbone est l’élément chimique de base de toutes les formes de vie. Associé à l’oxygène, il devient le dioxyde de carbone, qui sert de nourriture aux végétaux pendant la photosynthèse. Ce dioxyde de carbone est également un composé que tous les animaux rejettent de façon naturelle quand ils respirent… Et puis, surtout, le dioxyde de carbone fait les petites bulles super cool de la limonade. Et pourtant ! Si la vie vient du carbone, c’est peut-être par le carbone qu’elle périra… Car la quantité de carbone augmente dans l’atmosphère  (sous la forme de CO2) ; et là, ça pose problème, car le dioxyde de carbone est un gaz à effet de serre très coriace, qui met beaucoup de temps à se dissiper… Depuis le début de l’ère industrielle, les quantités de carbone ont augmenté de plus de 70 %. Et les sources de carbone sont connues, les voici dans l’ordre : la production de chaleur et d’électricité, l’agriculture, l’industrie, les transports… Autant de leviers sur lesquels les États peuvent agir, mais aussi les entreprises, et même les particuliers. Chacun peut se mettre en mouvement pour réduire son empreinte carbone. Et voici quelques astuces pour que vous commenciez, dès ce soir, à diminuer votre impact.

Baisser son empreinte carbone via sa consommation d’énergie

Nous l’avons dit : notre empreinte carbone provient, en premier chef, de la production de chaleur et d’énergie (les deux étant liées). Les particuliers pèsent lourd dans la balance, car le secteur résidentiel compte pour 33 % de la consommation électrique française – le premier poste de dépense étant, justement, le chauffage.

Mais alors, comment passer l’hiver sans engelure ?

Baisser son empreinte carbone : consommer moins d’énergie

Pas besoin d’enfiler cinq pulls et des moufles ! Il est possible de vous chauffer tout en consommant moins d’énergie. Tout d’abord, plusieurs travaux de rénovations énergétiques peuvent être effectués chez vous. Ils sont plus ou moins complexes, plus ou moins coûteux : isolation, réduction des fuites, installation de double vitrage, etc. Le plus important, c’est de commencer par un bout ! Ce sera toujours ça de pris sur votre facture d’électricité…

Ensuite, il faut choisir le système de chauffage le plus écologique possible. En la matière, le chauffage solaire a les meilleures performances. Les pompes à chaleur et les chauffages à bois sont également recommandés. Par contre, les chauffages électriques, comme les systèmes au fioul ou au gaz, ont une forte empreinte carbone. On évite !

Consommer de l’énergie verte

Le lecteur attentif (et pointilleux) se dira peut-être qu’un chauffage électrique n’a pas d’empreinte carbone en lui-même, puisqu’il fonctionne, justement, avec de l’électricité… Après tout, c’est vrai : les chauffages de maison ne sont pas équipés de pots d’échappement ! Ils sont néanmoins alimentés en courant par la centrale la plus proche. Et toutes les centrales (si l’on prend en compte leur cycle de vie complet) ont une empreinte carbone. Celle-ci est basse avec l’éolien, le solaire et le nucléaire. Elle est importante avec les centrales thermiques utilisant du fioul et du charbon.

Pour être certain de diminuer votre impact carbone, mieux vaut alors choisir un fournisseur d’électricité renouvelable ! En effet, les énergies vertes ont les meilleurs bilans carbone – en la matière, d’ailleurs, leurs performances s’améliorent sans arrêt.

Au quotidien, les consommateurs d’énergie verte ne perdent aucun confort de vie. L’énergie verte est tout aussi performante que l’énergie provenant de centrales polluantes. Il suffit de lire, par exemple, les avis d'Octopus Energy pour s’en convaincre : le passage de l’un à l’autre se fait sans douleur !

Atome de carbone

Mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis : le carbone.
Dans son plus simple appareil.

Baisser son empreinte carbone via sa consommation matérielle

Tous les objets que nous pouvons acheter ont une empreinte carbone, car il a fallu de l’énergie pour les fabriquer, les emballer, les livrer… C’est ce qu’on appelle “l’énergie grise”. Alors comment limiter cette consommation d’énergie invisible mais omniprésente ?

Maximiser la durée de vie des produits

La première chose à faire est de consommer moins.

Par exemple, il n’est pas nécessaire de céder aux diktats de la mode, et de changer son smartphone chaque fois qu’une nouvelle version est disponible, ni de refaire sa garde-robe à chaque saison. Par ailleurs, quand un appareil tombe en panne, ou quand un vêtement se déchire, mieux vaut essayer de le réparer plutôt que de le jeter.

Et puis, quand on achète moins, on achète mieux. Si l’on sélectionne des produits de qualité, normalement, nous les utiliserons plus longtemps… En la matière, nos aînés sont des modèles. De leur temps, les tissus, les meubles ou les couteaux, par exemple, pouvaient durer plusieurs générations.

Les produits du quotidien : une empreinte carbone très variable

Pour certains produits, c’est une évidence.

En terme d’alimentation, par exemple, on évitera les produits qui ont beaucoup voyagé, ceux qui sont très transformés ou sur-emballés.

De même, tous les appareils technologiques sont très gourmands en minerais rares, dont l’extraction est très polluante. On évitera donc de multiplier les gadgets, surtout s’ils sont très miniaturisés, et produits par des entreprises low cost, en Chine ou aux États-Unis (pays où dominent l’énergie du charbon).

Au-delà de ces deux exemples parlants, les énergies grises concernent tous les produits : électroménager, meubles, accessoires de déco ou de loisir, et cetera. Il suffit de toujours y penser, et d’analyser les choses au cas par cas, avec un peu de bon sens. D’une manière générale, les produits locaux, faits avec des matériaux naturels et de qualité, “contiendront” moins d’énergies grises.

Smartphone et empreinte carbone

85 à 95 % des émissions en CO2 d’un smartphone sont dus à sa fabrication. Mieux vaut donc les garder longtemps pour ne pas en racheter trop vite.

Réduire son empreinte carbone via son mode de vie

Finalement, tous les experts sont d’accord sur un point : si l’humanité veut continuer à bien vivre, elle devra vivre autrement. Surtout, les habitants des pays les plus riches et industrialisés devront apprendre à faire moins, mais mieux. Bref, ils vont devoir apprendre la sobriété heureuse, et ce, dans deux domaines essentiels.

Limiter les transports

Nous l’avons dit en introduction : les transports sont une source de CO2 très importante. Et dans ce domaine, les particuliers pèsent plus lourds que les camions… La voiture représente 57 % des émissions de gaz à effet de serre en France ! Alors, pour diminuer son impact carbone, il est essentiel de rouler moins souvent (en privilégiant les transports en commun) ou d’opter pour une voiture écologique. Et chaque fois que c’est possible, on préférera le train sur l’avion.

Limiter sa consommation numérique – un impensé de l’empreinte carbone

On y pense peu, mais le numérique n’est pas vraiment une activité virtuelle. Il y a des ordinateurs, des tablettes, des serveurs, et surtout, des kilomètres de câbles sur les terres et sous les mers (câbles Internet, fibre, câbles électriques)… Toute cette infrastructure consomme énormément d’énergie – et donc, génère beaucoup de CO2.

Pour diminuer son empreinte carbone, on évite donc le binge-watching de vidéos en streaming, on stocke le moins de données possible sur les clouds, et on supprime ses e-mails “déjà lus” régulièrement… Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre article dédié : Pollution numérique : comment la réduire ?

Tramway et empreinte carbone

Le tramway est le champion des moyens de transport.
Il génère entre 3,8 g et 2,66 g de CO2 par kilomètre. L’avion, c’est 360 g !

Maintenant, vous savez tout ! Ces conseils n’ont rien de triviaux. Chacun doit jouer sa partition. Si les particuliers, les entreprises et les États agissent tous dans le même sens, alors, l’humanité pourra certainement laisser une empreinte durable et positive sur la Terre… Tout, sauf une empreinte carbone.

L'équipe rédactionnelle d'Octopus Energy

Publié le 09 octobre 2020

Retour au blog